L’aube des temps nouveaux

Je suis plus que jamais enclin à penser que le schéma classique : mannequin professionnel = vestale commerciale officielle, fondé sur le principe de l’Égérie interchangeable et Tout-Terrain, est naturellement voué à péricliter, condamné à la marginalisation par une irrépressible dynamique de démocratisation : les éditoriaux de magazine tournent en effet de plus en plus à vide, jeux de rôles d’autant plus factices et dévitalisés que trop souvent noyés dans un océan d’aseptisation numérique. La Publicité sacrifiant pour sa part à une logique de mercenariat, les marques appuyant globalement leurs campagnes de communication sur des Muses de circonstance dont le choix semble plus dicté par l’air du temps que par la volonté de sublimer leur identité. Système sclérosé que la montée en puissance de nouvelles ambassadrices (créatrices herself, blogueuses*, employées Maison, lauréates de concours, consommatrices éclairées) fera à coup sûr imploser, infusant une salvatrice dose d’authenticité dans la machine à fabriquer du désir de consommer . . .
* Pourquoi pas l’exquise Kelly from AMuse About, pétillante juriste dont la Fraîcheur et la Sensualité ne manquent jamais de rayonner ? 

I am more than ever inclined to think that the classic scheme : professional model = official commercial vestal, established on the principle of the as all-land as exchangeable Egeria, naturally is dedicated to decay, condemned for the marginalization by an uncontrollable dynamics of democratization. Magazines’ editorials indeed tend to turn more and more vacuous, role plays all the more artificial and disembodied that too often flooded in an ocean of digital sterilization. Moreover the Advertising globally sacrifices  to a logic of mercenary, brands pressing their communication campaigns on seasonal Muses whose choice seems more dictated by the spirit of the time than by the will to sublimate their identity. Calcified system that the increasing power of new ambassadresses (designers herself, bloggers*, Corporate employees, enlightened consumers, prize-winners of competitions) definitely will make implode, infusing a salutary dose of authenticity in the machine to produce some desire to consume…
* Why not the exquisite Kelly from AMuse About , sparkling lawyer whose Freshness and Sensuousness never fail to be (so delightfully) contagious ? 

18 réflexions sur “L’aube des temps nouveaux

  1. Je suis bien d'accord, les canons de beauté « imposés » sont très subjectifs, sauf pour les seigneurs de la pub et des magazines d'influence qui n'ignorent pas que les lectrices (surtout) et les lecteurs ont souvent d'abord un réflexe de mimétisme surdéveloppé, mais il suffit de se promener dans la rue ou dans les magasins pour se rendre compte que ces lieux sont aussi une mine de modèles qui s'ignorent, joyeuses fêtes à toi !

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